Les promesses politiques et la jeunesse camerounaise

Un contexte de désillusion et d’attente
La jeunesse camerounaise, représentant près de 60 % de la population, est à un tournant. Ce groupe, en quête d’opportunités, oscille entre espoir et désillusion. Les discours politiques, notamment ceux de l’opposition, influencent fortement leur perception. Les promesses de changement et d’amélioration des conditions de vie touchent particulièrement les jeunes, qui sont confrontés à de nombreux défis économiques et sociaux.
Des figures telles que Maurice Kamto et Cabral Libii attirent l’attention des jeunes avec leurs promesses de réformes radicales. Cependant, beaucoup perçoivent ces engagements comme irréalistes. En février 2025, Paul Biya a mis en garde contre les « sirènes du chaos », appelant les jeunes à faire preuve de discernement. Dans un pays où le chômage des jeunes frôle les 30 %, le besoin de solutions est pressant. Les promesses séduisantes, souvent sans fondement, alimentent la désillusion lorsque les attentes restent insatisfaites.

Les effets des promesses sur l’engagement civique
Les promesses politiques, qu’elles soient réalistes ou non, affectent de manière significative l’engagement civique. Des discours promettant des changements radicaux peuvent galvaniser certains jeunes à s’engager dans les élections, mais ce même enthousiasme peut se muer en cynisme si les résultats ne répondent pas aux attentes.
Paul Biya a insisté sur l’importance pour les jeunes d’exercer leur droit de vote. L’engagement civique est essentiel pour le développement d’une démocratie saine. Malheureusement, lorsque des promesses fallacieuses se multiplient, la désaffection envers le processus électoral grandit. Les jeunes peuvent alors choisir de s’abstenir, pensant que leur voix n’a pas d’impact face à des discours qui semblent vides de sens.
D’après plusieurs études, cette désillusion politique peut aboutir à un désengagement civique, mettant en péril l’avenir démocratique du pays. Les jeunes, censés être des moteurs de changement, risquent de sombrer dans un cycle de désespoir, renforçant ainsi le statu quo.

Vers une prise de conscience et une action responsable
Face à cette situation, il est impératif que les jeunes développent une conscience critique des discours politiques. Paul Biya a encouragé l’exploration de voies alternatives pour l’insertion professionnelle, telles que l’agriculture et l’élevage, en illustrant par des exemples de réussite. L’autonomisation et la responsabilité individuelle deviennent essentielles dans la quête de solutions face aux défis rencontrés.
En outre, le Programme de Réarmement Moral, Civique et Entrepreneurial, promu par le président, vise à renforcer cette participation citoyenne. En cultivant une culture d’initiative et de responsabilité, les jeunes peuvent devenir des acteurs du changement plutôt que de simples spectateurs des promesses politiques.
Les jeunes doivent ainsi reconnaitre leur pouvoir en tant qu’électeurs. En s’engageant de manière informée et responsable, ils peuvent contribuer à bâtir un avenir qui répond à leurs aspirations. Cela nécessite une vigilance constante face aux discours politiques et une volonté de prendre part à des actions concrètes pour le changement.
Les promesses politiques, qu’elles soient réalistes ou non, influencent profondément la perception des jeunes envers la politique. Comment peuvent-ils naviguer dans ce paysage complexe et faire entendre leur voix de manière constructive ? Quelles stratégies adopter pour garantir que leurs attentes soient prises en compte dans le discours politique ? Ces interrogations méritent d’être explorées pour saisir les enjeux de l’engagement civique au Cameroun.