Kinshasa, le 11 février 2025 – C’est un tournant majeur pour la justice constitutionnelle en République démocratique du Congo. Ce mardi, lors d’une session extraordinaire du Parlement, le Procureur général près la Cour constitutionnelle ainsi que deux nouveaux juges de cette haute juridiction ont prêté serment devant le Président de la République, le Sénat, l’Assemblée nationale et le Conseil supérieur de la magistrature.
Une cérémonie solennelle sous haute attention

Sous le regard attentif des plus hautes instances du pays, M. Moke Mayele, nommé Procureur général près la Cour constitutionnelle, Mme Marthe Odio Nonde, désignée par la Présidence, et M. Aristide Kahindo Nguru, choisi par le Parlement, ont solennellement prêté serment. Leur nomination, intervenue le 13 janvier 2025 par ordonnance présidentielle, marque un nouveau chapitre dans l’évolution de l’appareil judiciaire congolais.
Engagement devant la Nation

Après leur prestation de serment, les trois hauts magistrats ont signé le procès-verbal officiel en présence du Directeur de cabinet du Chef de l’État, un acte formel qui scelle leur engagement au service de la justice et de l’État de droit. Le Président de la République, prenant acte de cette étape cruciale, leur a adressé ses félicitations et les a exhortés à faire preuve d’intégrité et d’indépendance dans l’exercice de leurs fonctions.
Un renouvellement institutionnel encadré par la loi

Avec ces nouvelles nominations, la Cour constitutionnelle, composée de neuf membres, retrouve son équilibre. Trois juges sont désignés par le Président de la République, trois autres par le Parlement réuni en congrès, et trois derniers par le Conseil supérieur de la magistrature. Conformément à la Loi organique n° 13/026 du 15 octobre 2013, leur mandat s’étend sur neuf ans, sans possibilité de renouvellement, garantissant ainsi une rotation régulière des membres et une continuité institutionnelle.
Un moment clé pour la justice congolaise

Dans un pays où les institutions judiciaires jouent un rôle de plus en plus central dans l’équilibre des pouvoirs, cette cérémonie revêt une importance capitale. La Cour constitutionnelle, en tant que gardienne de la loi fondamentale, est appelée à trancher des affaires d’une portée nationale, notamment en matière d’interprétation de la Constitution et de contentieux électoral.
Avec ces nouvelles figures à sa tête, la haute juridiction sera scrutée de près, tant par la classe politique que par la société civile, dans un contexte où la consolidation de l’État de droit demeure un défi majeur.