Mission face aux révélations explosives sur l’accord de 2013 entre Kinshasa et le M23
Washington DC, États-Unis – L’atmosphère à Washington est électrique. La ministre d’État de la République démocratique du Congo (RDC), Thérèse Kayikwamba Wagner, est arrivée ce lundi aux États-Unis pour une visite de travail de deux jours avec l’administration Trump. Cette visite intervient dans un contexte de révélations troublantes concernant l’accord de 2013 entre Kinshasa et le mouvement rebelle du M23, ex-CNDP.
Un accord qui intrigue Washington

D’après des sources proches du dossier, l’administration Trump se dit stupéfaite du contenu explosif de cet accord, signé sous la présidence de Joseph Kabila. Ce texte, resté dans l’ombre pendant des années, aurait établi un cadre de compromissions ayant affaibli la souveraineté de la RDC, au profit du M23, soutenu par l’État rwandais dirigé par Paul Kagame.
Selon les informations qui circulent dans les milieux diplomatiques, Kigali exigerait aujourd’hui l’exécution de cet accord, ce qui renforcerait son influence dans l’Est du Congo. Une demande qui intervient alors que le M23, appuyé militairement par le Rwanda, mène une guerre sanglante dans cette région stratégique.
Les clauses dangereuses de l’accord de 2013

Une lecture approfondie de cet accord met en lumière des concessions alarmantes faites par Kinshasa sous l’administration de Joseph Kabila :
Une autonomie de fait pour l’Est congolais – L’accord reconnaissait une « zone sinistrée » couvrant plusieurs provinces, où le M23 obtenait des prérogatives inédites.
Un contrôle fiscal et économique – Ces territoires bénéficiaient d’une gestion financière autonome, soustrayant leurs richesses naturelles au contrôle de Kinshasa.
Une infiltration sécuritaire massive – Le M23 obtenait un accès privilégié aux forces de défense et de sécurité, avec la nomination de nombreux officiers issus de ses rangs.
Une mainmise administrative – L’accord conférait au M23 le pouvoir de nommer des gouverneurs, des administrateurs territoriaux et des responsables des finances provinciales.
Un accord aux conséquences désastreuses

Ce texte, censé ramener la paix en 2013, s’est en réalité transformé en un cheval de Troie pour l’instabilité actuelle. Son application aurait offert au M23 une emprise durable sur l’administration et l’armée, préparant ainsi le terrain pour la résurgence du mouvement et l’ingérence accrue du Rwanda.
L’un des points les plus controversés demeure la clause d’amnistie, qui a permis à d’anciens chefs rebelles accusés de crimes graves d’être réintégrés dans les institutions de l’État. En parallèle, les militaires congolais ayant combattu ces groupes se sont retrouvés sous le coup de poursuites judiciaires, démoralisant les troupes loyalistes et affaiblissant la chaîne de commandement.
Kinshasa sous pression : que va faire la ministre d’État ?

La présence de Thérèse Kayikwamba Wagner à Washington n’est pas anodine. L’administration Trump pourrait exiger des explications sur les engagements pris par Kinshasa en 2013 et sur l’attitude actuelle du gouvernement congolais face à ces revendications.
Dans un contexte où les tensions entre Kigali et Kinshasa atteignent un niveau critique, cette visite diplomatique pourrait bien marquer un tournant dans la politique américaine vis-à-vis du conflit dans l’Est de la RDC.
Reste à savoir si la ministre d’État parviendra à convaincre Washington de soutenir une position plus ferme contre l’ingérence rwandaise et le retour en force du M23.
Affaire à suivre…


