Kinshasa, 29 janvier 2025 – La capitale congolaise a été le théâtre de nouvelles tensions diplomatiques ce mardi, alors que des manifestants se sont rassemblés devant plusieurs ambassades étrangères, notamment celles de la France et de l’Ouganda. La situation a rapidement dégénéré, poussant les forces de l’ordre à intervenir.
Dans un communiqué officiel, la vice-ministre de l’Intérieur, Eugénie Tshiela Kamba, a affirmé que les violences constatées n’étaient pas le fait des manifestants congolais, mais d’ »infiltrés rwandais ».> « Ce sont les infiltrés rwandais qui se sont attaqués notamment aux ambassades de France et d’Ouganda. Les Congolais ont manifesté comme d’habitude d’une manière pacifique. Félicitations à notre police pour sa réaction rapide face aux infiltrés.
Un contexte de tensions régionales

Ces déclarations interviennent dans un climat déjà marqué par des relations tendues entre Kinshasa et Kigali, alors que la RDC accuse régulièrement le Rwanda de soutenir le M23, un groupe rebelle actif dans l’est du pays. Le rôle de l’Ouganda dans la région est également source de crispations, notamment en raison de son alliance fluctuante avec Kigali et de sa présence militaire en Ituri dans le cadre des opérations conjointes contre les groupes armés.
Quant à la France, Kinshasa lui reproche un certain silence sur la crise sécuritaire en RDC et une position jugée trop conciliante envers Kigali. Des appels à revoir la coopération entre les deux pays se multiplient au sein de la classe politique et de la société civile.
Une répression maîtrisée ?

Si la police congolaise est saluée par le gouvernement pour sa réaction rapide, des témoins sur place évoquent des arrestations et l’usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. D’autres sources avancent que les manifestants scandaient des slogans hostiles à la communauté internationale, accusée de ne pas assez soutenir la RDC face aux ingérences étrangères.
Pour l’instant, aucune des ambassades visées n’a officiellement réagi. Toutefois, plusieurs chancelleries surveillent de près l’évolution de la situation, alors que la tension reste palpable dans la capitale.


