Réponses de la FEC aux Réglementations Agricoles
Contexte des Réglementations de l’UE
Le 29 décembre 2024, le gouvernement congolais a organisé un point de presse sur le règlement « zéro déforestation » de l’Union européenne (UE). Interdisant l’importation de produits agricoles issus de zones déforestées, sa mise en place a été repoussée au 30 décembre 2025. Cette décision a suscité l’inquiétude au sein de la Fédération des entreprises du Congo (FEC). Celle-ci a averti le gouvernement des conséquences pour les produits locaux tels que le cacao et le café.
La FEC souligne que l’exclusion de ces produits du marché européen, due au retrait des certifications internationales « Fairtrade » et « Bio », représente un revers pour l’économie congolaise. Ces certifications, essentielles pour accéder aux marchés internationaux, pourraient engendrer des pertes économiques considérables. Les organismes de certification ont justifié ce retrait par l’insécurité persistante dans la région, compliquant la mise en conformité avec les normes de l’UE.
Désormais, la FEC navigue entre les exigences de l’UE et les réalités du terrain. Les efforts pour rétablir les produits congolais sur le marché international, soutenus par l’UE, USAID, le FIDA et la Banque mondiale, sont cruciaux.
Stratégies de la FEC pour le Secteur Agricole
Face à ces défis, la FEC a développé plusieurs stratégies pour revitaliser l’agriculture congolaise. Elle appelle le gouvernement à instaurer des mesures d’accompagnement pour les commerçants. Ces mesures pourraient comprendre des subventions, des formations sur les normes de certification et un soutien logistique pour faciliter l’accès à des marchés alternatifs.
La FEC promeut également la diversification des marchés. Elle propose d’explorer de nouvelles opportunités en Asie et en Amérique, afin de compenser la perte du marché européen. Cette initiative proactive pourrait aider les producteurs congolais à s’adapter aux nouvelles réalités commerciales et diminuer leur dépendance à l’égard de l’UE.
Mike Ntambwe, directeur général de l’ANAPEX, a souligné l’importance de lutter contre la fraude, estimant que cela coûte chaque année 60 millions de dollars en cacao. La FEC s’engage à collaborer avec les autorités pour renforcer la traçabilité et la transparence de la chaîne d’approvisionnement, essentielles pour regagner la confiance des organismes de certification.
Perspectives d’Avenir et Défis à Surmonter
Malgré les défis, des signes positifs émergent dans l’agriculture congolaise. En 2023, les exportations de café de la RDC ont atteint 12 422 tonnes, reflétant le potentiel de croissance des produits locaux sur les marchés internationaux. Cela prouve que, malgré les obstacles, des opportunités existent pour les producteurs congolais.
En tant qu’acteur clé, la FEC doit continuer de plaider pour des politiques favorables au développement durable du secteur agricole. Cela implique non seulement la conformité aux normes internationales, mais aussi la promotion de pratiques agricoles durables qui préservent l’environnement tout en garantissant la sécurité économique des agriculteurs.
En somme, la réponse de la FEC aux nouvelles réglementations de l’UE illustre un mélange de résilience et d’innovation. Les efforts visant à améliorer le secteur agricole nécessitent une collaboration étroite entre le gouvernement, les producteurs et les partenaires internationaux. La RDC saura-t-elle transformer ces défis en opportunités pour renforcer sa position sur le marché mondial ?