Projets d’infrastructure en Côte d’Ivoire : Vers un développement régional durable
Une vision ambitieuse pour les infrastructures
La Côte d’Ivoire, portée par son Plan national de développement (PND) 2021-2025, se lance dans une vaste série de projets d’infrastructure. Avec plus de 3 000 milliards de F CFA d’investissement, ces initiatives visent à réformer profondément l’économie et le tissu social du pays. Parmi les projets clés figurent la construction de 260 km d’autoroutes et de 1 500 km de routes interurbaines bitumées, ainsi que le renforcement de 2 000 km de routes existantes. Ces infrastructures sont essentielles pour accroître la connectivité entre les régions et faciliter l’accès aux services de base.
Le carrefour Akwaba à Port Bouët et l’échangeur du grand carrefour de Koumassi progressent respectivement à 85 % et 43 %. Ces aménagements visent à fluidifier la circulation dans des zones stratégiques, notamment lors des périodes d’affluence. Le ministre de l’Équipement, Amédé Kouakou, a réaffirmé l’importance de ces projets pour réduire les embouteillages et améliorer la qualité de vie des usagers.
Parallèlement, l’Autorité de la mobilité urbaine dans le Grand Abidjan (AMUGA) prévoit pour 2025, la mise en service de 89 feux intelligents et l’achèvement des gares lagunaires du Plateau et d’Abobodoumé. Ces initiatives visent à structurer le transport urbain et répondre aux besoins d’une population en forte croissance.
Des projets au service des populations
Les projets d’infrastructure s’étendent au-delà des routes et des échangeurs. Ils intègrent également des initiatives sociales et économiques, telles que la construction de marchés de quartier et de centres communautaires. À Boundiali, par exemple, le député-maire Pr Mariatou Koné a déclaré que 53,39 % du budget primitif 2025 sera consacré à des infrastructures socioéconomiques, dont deux marchés et un centre gastronomique. Ces projets visent à dynamiser l’économie locale tout en améliorant le bien-être des habitants.
En outre, le projet « Eau Pour Tous », sous l’égide du ministre de l’Hydraulique, Bouaké FOFANA, prévoit l’installation de 95 systèmes d’hydraulique urbaine dans des sous-préfectures. Avec un coût total de 133 milliards de F CFA, ce projet a pour but d’améliorer l’accès à l’eau potable, un enjeu crucial pour la santé publique. En facilitant l’accès à l’eau, il permet également aux populations de s’engager dans des activités génératrices de revenus.
Ces initiatives témoignent d’une volonté claire de satisfaire les besoins fondamentaux des populations tout en soutenant un développement économique inclusif. Ainsi, les projets d’infrastructure sont axés non seulement sur l’amélioration des conditions de vie, mais également sur la stimulation de l’activité économique dans les régions concernées.
Un impact à long terme sur le développement régional
Les projets d’infrastructure en Côte d’Ivoire devraient avoir un impact majeur sur le développement régional d’ici 2026. L’amélioration de la connectivité et de l’accès aux services essentiels devrait favoriser la croissance économique et la création d’emplois. Par exemple, la construction de la dorsale 400 Kilovolt (KV) est cruciale pour renforcer la production d’électricité et la couverture énergétique, soutenant ainsi les activités industrielles.
L’engagement de l’État dans des infrastructures modernes, comme la casse moderne à N’Dotré, vise également à assainir les espaces publics et structurer le secteur informel. Cela contribuera à créer un environnement économique propre à l’investissement et à l’innovation.
Enfin, des projets tels que le Bus rapide de transit (BRT) et le Métro d’Abidjan, qui devraient transporter des centaines de milliers de passagers quotidiennement, visent à réduire la congestion urbaine. En intégrant des solutions de transport durable, ces initiatives s’inscrivent dans une vision à long terme pour une mobilité urbaine efficace et respectueuse de l’environnement.
Alors que la Côte d’Ivoire s’avance sur cette voie de transformation, une question se pose : ces projets seront-ils suffisants pour relever les défis de l’urbanisation croissante ? Comment garantir que les bénéfices des infrastructures touchent tous les segments de la population, en particulier les plus vulnérables ? Ces questions sont essentielles pour assurer un développement équilibré et inclusif.