Fiscalité camerounaise : les critiques de Bomo
Une pression fiscale jugée excessive
Christian Ntimbane Bomo, candidat à l’élection présidentielle camerounaise, a récemment exprimé des critiques sévères envers le système fiscal actuel. Il souligne que les citoyens font face à un impôt de 19,25 % sur chaque produit acheté, entraînant une charge financière lourde pour de nombreux ménages. Cette pression fiscale, décrite comme « asphyxiante », soulève de sérieuses inquiétudes sur la gestion des ressources fiscales par le gouvernement.
Bomo accuse également l’administration actuelle d’inefficacité. Selon lui, il n’est pas nécessaire d’instaurer de nouvelles taxes pour atteindre un budget de 7.300 milliards FCFA. Plutôt, il soutient qu’une gestion plus rigoureuse des ressources existantes serait suffisante. Ses propos mettent en lumière un sentiment croissant de méfiance quant à la transparence des finances publiques au Cameroun.
Pour étayer son argumentation, Bomo critique la direction générale des impôts qu’il juge mal équipée et souvent corrompue. Ce dysfonctionnement impacte la collecte de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA), en particulier dans des secteurs clé comme la téléphonie mobile et les services financiers. Ces observations traduisent une frustration partagée face à un système fiscal qui ne répond pas aux réalités économiques du pays.
Propositions pour un recouvrement efficace
Dans ce contexte, Christian Ntimbane Bomo présente des suggestions concrètes pour améliorer le recouvrement fiscal. Il propose de mieux sécuriser la collecte de la TVA, déjà versée par les consommateurs sur 95 % des produits. En optimisant ce processus, il serait possible d’augmenter les recettes fiscales sans alourdir la charge financière des citoyens.
Une des solutions qu’il avance implique l’utilisation de technologies modernes pour suivre les transactions de TVA. Bomo fait référence à une collaboration avec des ingénieurs israéliens ayant développé un dispositif de contrôle. Malheureusement, cette proposition a été écartée pour des raisons de sécurité, laissant planer des doutes sur la volonté politique d’intégrer des approches innovantes dans la collecte des impôts.
Bomo promet d’annuler toutes les taxes jugées oppriment à partir de 2026 s’il est élu en octobre 2025. Il se positionne ainsi comme un candidat tourné vers la réforme, affirmant qu’il est possible d’atteindre un budget de 20.000 milliards FCFA en sécurisant le recouvrement fiscal. Cette vision ambitieuse pourrait redéfinir le paysage fiscal camerounais, mais elle dépend d’une volonté politique forte et d’une mise en œuvre sans faille.
Implications et perspectives d’avenir
Les critiques de Christian Ntimbane Bomo sur la fiscalité camerounaise ouvrent la voie à une réflexion sur la gouvernance et la gestion des ressources publiques. En pointant du doigt l’incompétence du gouvernement et en proposant des solutions novatrices, il lance un débat essentiel sur l’avenir fiscal du pays. L’application de ses propositions pourrait alléger la pression sur les citoyens tout en renforçant la confiance envers les institutions.
Néanmoins, la mise en œuvre de ces réformes dépendra de la capacité du futur gouvernement à surmonter des défis structurels et à lutter contre la corruption dans les administrations fiscales. Les enjeux sont nombreux, mais les possibilités de transformation sont tout aussi prometteuses. En fin de compte, le Cameroun est-il prêt à embrasser des réformes fiscales audacieuses pour garantir un avenir économique florissant pour tous ?
Les citoyens camerounais, notamment ceux éprouvés par la pression fiscale actuelle, exigent des réponses précises et des actions tangibles. La promesse d’un budget plus efficient et d’une fiscalité équitable pourra-t-elle voir le jour ? Les élections à venir seront déterminantes pour le futur fiscal du pays.