Analyse complète
Cette déclaration marque une opposition frontale entre le pouvoir en place en RDC et une coalition regroupant des forces politiques, sociales et de la société civile, face à une éventuelle révision ou modification de la Constitution. Voici quelques points clés pour analyser cette situation .
Le contexte
La révision constitutionnelle est souvent un sujet sensible en Afrique, car elle peut être perçue comme une tentative de prolonger le mandat d’un dirigeant ou de concentrer davantage de pouvoir. En RDC, où les tensions politiques sont souvent exacerbées, ce sujet mobilise immédiatement l’opposition et les forces de la société civile.
Opposition unanime
Les partis et coalitions, notamment le FCC (Front Commun pour le Congo), ENSEMBLE, LGD, ECIDE et d’autres, affichent une rare unité contre cette éventualité. Leur argument est clair : les problèmes sociaux et économiques du pays ne nécessitent pas de modification de la Constitution, mais une meilleure gouvernance et gestion des ressources disponibles. Cette position vise à souligner les échecs perçus du président Tshisekedi dans plusieurs domaines cruciaux (sécurité, infrastructures, services sociaux, économie)
Les points soulevés par l’opposition
Amélioration des conditions sociales : Rémunérations décentes pour les fonctionnaires (militaires, enseignants, médecins).Infrastructure et services : Accès à l’eau potable, à l’électricité, soins de santé, réhabilitation des routes.Sécurité et souveraineté : Récupération des territoires occupés (Bunagana et autres) et résolution de la guerre à l’Est.
Contrôle du taux de change et régulation des embouteillages
La coalition de l’opposition utilise ce débat pour mettre en lumière les faiblesses du régime actuel. En dénonçant une potentielle révision de la Constitution, elle cherche aussi à mobiliser l’opinion publique, à la fois pour bloquer cette initiative et pour préparer les élections prévues en 2024.
Défis pour le pouvoir en place
Si le président Tshisekedi pousse malgré tout pour une révision constitutionnelle, cela pourrait :Accroître les tensions politiques et sociales dans le pays.Fragiliser davantage la stabilité déjà précaire de la RDC.Nuire à son image, aussi bien au niveau national qu’international, en le faisant passer pour un dirigeant cherchant à s’accrocher au pouvoir.
Perspectives
Le débat autour de la Constitution est un test de force pour toutes les parties. La mobilisation populaire pourrait être un facteur décisif, notamment si la société civile et l’opposition réussissent à rassembler massivement les citoyens contre ce projet.En conclusion, cette bataille autour du « OUI » ou du « NON » à la révision constitutionnelle s’annonce comme un tournant politique majeur pour la RDC, avec des implications profondes sur l’avenir du pays.