L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réagi en urgence face à l’épidémie de mpox (anciennement connue sous le nom de variole du singe) en République démocratique du Congo (RDC). L’épidémie a suscité des préoccupations croissantes en raison de l’augmentation du nombre de cas signalés dans plusieurs provinces du pays.
L’OMS a renforcé son soutien aux autorités sanitaires congolaises pour contrôler la propagation de la maladie. Des équipes de réponse rapide ont été déployées dans les zones les plus touchées pour effectuer des enquêtes épidémiologiques, surveiller les cas, et assurer la prise en charge des patients infectés. En outre, des efforts sont en cours pour sensibiliser les communautés locales sur les mesures de prévention, y compris l’hygiène des mains, la réduction des contacts avec des animaux potentiellement infectés, et la détection précoce des symptômes.
L’OMS a également encouragé la vaccination des populations à risque, bien que l’accès aux vaccins reste limité en RDC. Des appels ont été lancés pour un soutien international afin de renforcer la capacité de réponse du pays et prévenir la propagation transfrontalière du virus.
L’organisation a souligné l’importance de la coordination avec les partenaires régionaux et internationaux pour endiguer l’épidémie, tout en rappelant que le renforcement des systèmes de santé dans la région est crucial pour éviter de futures flambées de ce type.
Présentation de la Mpox (anciennement Monkeypox)
La mpox, anciennement connue sous le nom de monkeypox, est une maladie virale rare causée par le virus de la mpox, un membre de la famille des Poxviridae. La maladie a été initialement identifiée en 1958 chez des singes de laboratoire, d’où son nom initial de « variole du singe ». Les premiers cas humains ont été signalés en 1970 en République Démocratique du Congo.
Explication et Symptômes
La mpox se manifeste par des symptômes semblables à ceux de la variole, bien que généralement moins graves. Après une période d’incubation de 5 à 21 jours, les symptômes suivants peuvent apparaître :
Différents symptômes
- Fièvre
- Maux de tête intenses
- Douleurs musculaires et dorsales
- Éruptions cutanées qui commencent souvent sur le visage et se propagent à d’autres parties du corps
- Lésions cutanées sous forme de vésicules remplies de liquide, qui évoluent en croûtes
- Fatigue et épuisement
- Ganglions lymphatiques enflés (lymphadénopathie)
Mode de Transmission
Le virus de la mpox se transmet principalement par contact direct avec les fluides corporels d’une personne infectée, les lésions cutanées ou les gouttelettes respiratoires. Il peut également être transmis par contact avec des objets contaminés, tels que la literie ou les vêtements. La transmission zoonotique, c’est-à-dire du réservoir animal à l’humain, est également possible, notamment par contact avec des animaux infectés.
Mesures de Prévention
La prévention de la mpox repose sur plusieurs stratégies
- Vaccination : L’administration de vaccins contre la variole (comme le vaccin ACAM2000 ou JYNNEOS) peut offrir une protection croisée contre la mpox, bien qu’ils ne soient pas spécifiquement conçus pour cette maladie.
- Hygiène personnelle : Se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon ou utiliser un désinfectant pour les mains à base d’alcool.
- Isolation des cas : Les personnes atteintes de la mpox doivent être isolées pour éviter la propagation du virus.
- Équipement de protection : Les soignants et autres personnes en contact direct avec des cas confirmés devraient porter des équipements de protection individuelle (EPI), tels que des gants et des masques.
- Éducation et sensibilisation : Informer les communautés sur les risques de transmission, les symptômes et les mesures à prendre en cas de suspicion de maladie.
Traitement
Il n’existe pas de traitement spécifique pour la mpox, mais les soins de support sont essentiels pour gérer les symptômes et prévenir les complications. Les mesures suivantes peuvent être prises :
- Antiviraux : Dans certains cas, des antiviraux comme le tecovirimat (TPOXX) peuvent être utilisés pour traiter la mpox.
- Hydratation : Maintenir une bonne hydratation par des liquides par voie orale ou intraveineuse.
- Gestion de la fièvre et de la douleur : Des antipyrétiques et des analgésiques peuvent être administrés pour réduire la fièvre et soulager la douleur.
- Surveillance médicale : Les patients doivent être surveillés pour détecter toute complication, comme une infection secondaire des lésions cutanées.
Conclusion
La mpox, bien que moins mortelle que la variole, reste une maladie préoccupante, surtout en raison de sa capacité à se propager rapidement dans des populations non immunisées. La vigilance, la vaccination et l’hygiène stricte restent des éléments clés pour contrôler cette épidémie.