Les obstacles à la formation du gouvernement en RDC
Complexité de l’Union sacrée de la nation
La formation du gouvernement en République démocratique du Congo est entravée par la complexité de l’Union sacrée de la nation, une coalition comptant de nombreux alliés aux attentes diverses. Cette diversité rend difficile la mise en place d’un cabinet ministériel resserré.
Les tensions et ambitions personnelles au sein de la majorité présidentielle compliquent la nomination des candidats aux postes clés, y compris à la présidence de l’Assemblée nationale.
Retard dans la mise en place du bureau définitif de l’Assemblée nationale.
Le blocage de la formation du gouvernement est également lié au retard dans la mise en place du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Ce retard ralentit le processus global et entrave la gouvernance du pays.
Les tensions politiques autour de la désignation du président de l’Assemblée nationale sont un obstacle majeur à la formation du gouvernement.
Problèmes de représentation et de népotisme.
Des critiques ont été formulées concernant le manque de respect pour le critère géopolitique dans la composition du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Certains députés rejettent le ticket proposé par l’Union sacrée en raison du népotisme et du favoritisme observés.
La lutte pour le pouvoir et les rivalités internes au sein de l’Union sacrée compliquent la sélection des candidats pour les postes gouvernementaux, ce qui retarde la formation du gouvernement.
Facteurs expliquant le retard dans la mise en place du gouvernement en RDC
Division et rivalités politiques
Les tensions et rivalités politiques au sein de l’Union sacrée de la nation, notamment concernant la répartition des postes ministériels et la représentativité des différentes provinces, ont contribué au retard dans la formation du gouvernement. Certains membres contestent les choix du présidium et exigent une meilleure prise en compte de la géopolitique et de l’équité dans la répartition des postes.
Les luttes de pouvoir et les ambitions personnelles des acteurs politiques ont également entravé le processus, avec des désaccords sur les candidatures pour les postes clés au sein de l’Assemblée nationale, créant des blocages et des retards dans la mise en place du gouvernement.
Complexité des consultations et des négociations.
Les consultations prolongées menées par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka pour former un gouvernement paritaire et réduit à 45 membres ont pris du temps. Les exigences des différents partenaires politiques, la nécessité de respecter la parité et l’équilibre géopolitique ont compliqué le processus de sélection des membres du gouvernement.
Les divergences d’opinions et les intérêts divergents des acteurs politiques ont rendu les négociations plus complexes, retardant ainsi la formation du gouvernement.
Pressions de la société civile et des citoyens.
Les attentes élevées de la population congolaise en matière de renouvellement de la classe politique, de transparence et d’efficacité du gouvernement ont exercé des pressions sur les dirigeants politiques pour former un gouvernement capable de répondre aux défis socio-économiques du pays.
Les demandes de la société civile pour une représentation équitable, la lutte contre la corruption et la promotion de nouvelles figures politiques ont également influencé le processus de formation du gouvernement, contribuant ainsi au retard observé.
Actions concrètes du Président Tshisekedi pour accélérer la formation du gouvernement et résoudre les problèmes de la population
Renforcement de la lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics
Le Président Félix Tshisekedi a réaffirmé son engagement à lutter contre la corruption en renforçant l’Inspection Générale des Finances (IGF) et en nommant Jules Alingete Key à sa tête. Il considère l’IGF comme un élément clé pour combattre les détournements de deniers publics et a ressuscité et renforcé cette institution, la rattachant directement à la Présidence pour assurer une réactivité immédiate. Cette action vise à mobiliser les recettes publiques et à lutter contre les malversations financières.
Consultations pour former un gouvernement paritaire et compétent.
Le Président Tshisekedi a donné des orientations claires à la Première Ministre Judith Suminwa pour former un gouvernement paritaire et compétent. Il a recommandé une taille limitée du gouvernement, avec une répartition provinciale équilibrée et une représentativité féminine. Les partis politiques doivent proposer trois noms de candidats potentiels par poste, alignant ainsi les ambitions de la Première Ministre avec celles du Président. Ces consultations visent à assurer la probité et la compétence des membres du gouvernement pour répondre aux besoins de la population.
Menaces de dissoudre l’Assemblée nationale pour garantir la bonne gouvernance.
Face aux tumultes politiques et aux pratiques corruptives observées au sein de l’Assemblée nationale, le Président Tshisekedi a menacé de dissoudre l’institution si les mauvaises pratiques persistent. Il a appelé les députés membres de l’Union sacrée à l’ordre lors d’une causerie morale, soulignant l’importance de faire face aux défis de la sécurité, de l’emploi des jeunes et des questions sociales. Cette mesure vise à garantir la bonne gouvernance et à lutter contre la corruption au sein des institutions politiques.
Impact potentiel du rôle de l’informateur Augustin Kabuya dans le processus de formation du gouvernement en RDC
Renforcement de la cohésion au sein de l’Union sacrée
Augustin Kabuya, en tant qu’informateur, pourrait jouer un rôle crucial dans le renforcement de la cohésion au sein de l’Union sacrée. Ses actions pourraient favoriser l’unité et la solidarité entre les différents acteurs politiques, ce qui serait essentiel pour assurer la stabilité politique du pays.
De plus, en facilitant le dialogue et en favorisant la collaboration entre les membres de la coalition, Kabuya pourrait contribuer à apaiser les tensions internes et à promouvoir un climat de confiance propice à la gouvernance efficace.
Influence sur la composition du gouvernement.
L’implication d’Augustin Kabuya dans le processus de formation du gouvernement pourrait avoir un impact significatif sur la composition finale de l’équipe ministérielle. En tant qu’informateur, il pourrait jouer un rôle clé dans la sélection des candidats et influencer les choix du Premier ministre.
Son expertise politique et sa connaissance des enjeux pourraient permettre de garantir la représentativité, la compétence et l’intégrité des membres du gouvernement, ce qui serait essentiel pour répondre aux attentes de la population et assurer une gouvernance efficace.
Promotion de la transparence et de l’éthique.
Augustin Kabuya pourrait également contribuer à promouvoir la transparence et l’éthique dans le processus de formation du gouvernement. En veillant à ce que les critères de probité et de compétence soient respectés, il pourrait renforcer la légitimité et la crédibilité de l’équipe ministérielle.
Son implication pourrait également garantir que les intérêts personnels et les pratiques corruptives soient écartés, ce qui serait essentiel pour restaurer la confiance du public envers les institutions et les responsables politiques.