Mesures prises par les autorités politico-administratives pour faire face aux inondations récurrentes dans la région de Bandundu
Investissements dans la Régie des Voies Fluviales
Le Président Félix Tshisekedi a demandé au gouvernement de rendre disponible les fonds sollicités par la RVF pour faire face aux inondations récurrentes dans la région de Bandundu. Il a souligné la nécessité d’investir dans les équipements de la Régie des Voies Fluviales pour éviter les dysfonctionnements actuels.
Des mesures urgentes ont été évoquées, telles que le traçage d’une nouvelle route de navigation et le dragage pour faciliter l’accès à certains points. Les ministres concernés ont été chargés de rendre les fonds disponibles.
Mise à jour du Plan Okende
Le président Félix Tshisekedi a demandé la mise à jour du Plan Okende pour faire face aux inondations dans la région de Bandundu. Il a demandé au gouvernement de prioriser les investissements dans la Régie des voies fluviales pour éviter les dysfonctionnements.
Le budget 2024 prévoit des fonds pour finir la construction de baliseurs pour faciliter la navigation sur le fleuve Congo. Les ministres actuels sont appelés à actualiser le Plan Okende pour assurer la continuité de l’État.
Projet d’anticipation et de réponse aux inondations fluviales
Un projet d’anticipation et de réponse aux inondations fluviales a été lancé à Kindu pour renforcer la résilience des populations face aux inondations récurrentes. Il est mis en œuvre par Caritas Développement/Kindu en partenariat avec CAFOD et bénéficie d’un financement de plus d’un million de dollars américains.
L’objectif est de mobiliser les communautés pour se préparer aux inondations, mettre en place des systèmes d’alerte précoce et améliorer l’accès aux services d’urgence. Ce projet crucial contribuera à renforcer la résilience des communautés face aux inondations et à réduire leurs impacts.
Impact des inondations sur la ville de Kalemie, RDC
Infrastructures endommagées et déplacements de population
Les inondations à Kalemie ont causé des dégâts considérables aux infrastructures de la ville, avec des centaines de maisons et bureaux abandonnés en raison de la montée des eaux du lac Tanganyika. Des quartiers entiers comme Dav, Kamkolobondo et Kalumbi ont été touchés, obligeant les habitants à trouver des solutions temporaires pour se protéger. La ville est coupée en deux depuis plus de deux semaines, nécessitant le transport en pirogue pour traverser les tronçons routiers inondés.
Les écoles ont également été impactées, perturbant l’année scolaire de 35 000 élèves dans la province éducationnelle Tanganyika 1. Des établissements comme l’institut du Lac et l’école primaire du lac sont menacés de disparition par les eaux du lac Tanganyika, obligeant des délocalisations pour faire face à la situation.
Conséquences sur les habitants et les déplacés
Les habitants de Kalemie ont été durement touchés par les inondations, avec plus de 20 000 sinistrés recensés. Des familles comme celle de Thérèse Kafindo ont vu leur maison inondée, tandis que d’autres comme Jeanne Kabwe ont dû construire des abris temporaires en paille pour se protéger. Le prix des logements a augmenté, rendant difficile le relogement pour des familles comme celle de Georgette Kalunga.
Les déplacés de guerre à Kanyabayonga ont également été affectés, avec plus de 12 mille ménages vivant dans des conditions précaires, fuyant les affrontements entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise. Malgré les besoins en nourriture, eau potable et soins de santé, l’aide du gouvernement n’a été suffisante que pour nourrir 1 200 ménages pendant trois jours, laissant de nombreux déplacés sans assistance.
Appels à l’aide et mesures de prévention
Face à la gravité de la situation, des appels à l’aide ont été lancés par la société civile et les autorités locales pour venir en aide aux sinistrés. Des mesures de prévention et d’intervention ont été proposées, telles que la mise en place d’un système d’alerte précoce, l’organisation de simulations d’évacuation et l’amélioration de l’accès aux services d’urgence.
Le professeur Koya Mawazo, ministre provincial de l’environnement et du tourisme, a souligné l’impact du réchauffement climatique sur les inondations à Kalemie, appelant à des mesures pour protéger la population et l’environnement. Des projets d’anticipation et de réponse aux inondations ont été lancés pour renforcer la résilience des populations face à de telles catastrophes.
Actions des autorités pour aider les habitants sinistrés de la ville de Kenge
Plantation de fausse canne et de bambous
Face à la menace érosive qui pèse sur la ville de Kenge, les autorités ont pris des mesures préventives en plantant de la fausse canne et des bambous dans les zones touchées par les érosions. Ces actions visent à renforcer les sols et à limiter l’impact des ravins actifs.
Les plantations de fausse canne et de bambous sont des techniques naturelles de stabilisation des sols, permettant de réduire l’érosion et de protéger les habitations menacées par les glissements de terrain.
Plantation de pelouse dans toutes les parcelles
En plus des plantations de fausse canne et de bambous, les autorités de la ville de Kenge ont également opté pour la plantation de pelouse dans toutes les parcelles. Cette mesure vise à renforcer la couverture végétale du sol et à limiter l’érosion causée par les fortes pluies.
La plantation de pelouse contribue à stabiliser les sols, à absorber l’eau de pluie et à réduire le ruissellement, ce qui permet de prévenir les glissements de terrain et de protéger les habitations des effets néfastes de l’érosion.
Sollicitation des fonds auprès du gouvernement central
Malgré les actions entreprises localement, les autorités de la ville de Kenge ont sollicité des fonds auprès du gouvernement central pour lutter de manière plus efficace contre les érosions menaçant la ville. Un devis de 12 millions de dollars a été réduit à 3 millions de dollars sur demande du gouvernement central.
Cependant, malgré cette demande de financement, aucune action concrète n’a été entreprise jusqu’à présent pour aider les habitants sinistrés de la ville de Kenge, laissant la population vulnérable face à la menace érosive qui plane sur la région.
Impact de la montée des eaux du lac Tanganyika à Kalemie
Conséquences des inondations
Les inondations causées par la montée des eaux du lac Tanganyika ont entraîné des dégâts considérables à Kalemie. Plus de 3 500 ménages ont été sinistrés, laissant de nombreuses familles sans abri. Les quartiers les plus touchés, tels que Dav, Kamkolobondo et Kalumbi, ont été gravement affectés, avec des habitants vivant à côté des ruines de leurs maisons. La montée des eaux a également perturbé l’année scolaire de 35 000 élèves, avec 83 écoles impactées par les inondations.
Les conséquences des inondations vont au-delà des habitations, touchant également les infrastructures publiques et privées. Des écoles menacées de disparition ont dû être délocalisées, et des habitations sont en danger face à l’avancée des eaux. La situation a forcé les habitants à utiliser des moyens de transport alternatifs, comme les pirogues, pour se déplacer dans la ville coupée en deux par les inondations.
Mesures prises pour faire face à la situation
Face à cette crise, des mesures ont été prises pour aider la population de Kalemie. Le gouvernement provincial a procédé à l’identification des victimes des inondations et a prévu une réunion d’évaluation pour trouver des financements. Des efforts ont été déployés pour reloger les sinistrés et assurer leur sécurité.
Des organisations telles que l’ONG AVSI se sont mobilisées pour apporter une assistance aux sinistrés, tandis que des habitants comme Jules Fataki ont contribué en assurant le transport en pirogue. Des plaidoyers ont été adressés aux autorités pour trouver des solutions durables à cette situation, notamment en matière de prévention des inondations et de réhabilitation des infrastructures endommagées.