Principales violations des droits des femmes documentées au Sud-Kivu
Violences sexuelles et domestiques
L’Association des femmes des médias au Sud-Kivu a documenté des cas de violences sexuelles, notamment des viols commis par les combattants du M23 dans plusieurs territoires.
Ces violences ont entraîné des conséquences dramatiques pour les victimes, telles qu’une femme enceinte ayant perdu son enfant à naître après avoir été violée par des combattants du M23.
En plus des violences sexuelles, des cas de violences domestiques ont également été recensés, mettant en lumière la vulnérabilité des femmes dans la région.
Accusations de sorcellerie
Outre les violences, l’Association des femmes des médias au Sud-Kivu a également documenté des cas d’accusations de sorcellerie à l’encontre des femmes.
Ces accusations injustes ont entraîné des conséquences graves pour les femmes accusées, les exposant à des violences et à des discriminations au sein de la société.
Les femmes victimes de ces accusations font face à des défis importants pour faire valoir leurs droits et leur dignité.
Violations des droits fondamentaux
En plus des violences sexuelles et des accusations de sorcellerie, l’Association des femmes des médias au Sud-Kivu a également documenté des violations des droits fondamentaux des femmes.
Ces violations incluent des cas de vols, de pillages, d’enlèvements, de tueries et d’autres formes d’abus à l’encontre des femmes dans la région.
Ces actes constituent une atteinte grave aux droits des femmes et nécessitent des mesures urgentes pour protéger leur intégrité et leur sécurité.
Chiffres des cas de violences sexuelles et domestiques au Sud-Kivu
Violences sexuelles
L’Association des femmes des médias (AFEM) a documenté plus de 600 cas de violations des droits des femmes au Sud-Kivu de juillet 2021 à avril 2024. Parmi ces cas, on compte 30 cas de violences sexuelles.
Violences domestiques
L’AFEM a également recensé 41 cas de violences domestiques dans la même période au Sud-Kivu.
Les inégalités économiques relevées par l’Association des femmes des médias au Sud-Kivu
Les inégalités économiques entre hommes et femmes
L’Association des femmes des médias au Sud-Kivu a mis en lumière des inégalités économiques importantes entre les hommes et les femmes. Seulement 6,4% des femmes occupent un emploi rémunéré ou salarié, contre 23,9% des hommes, révélant un déséquilibre flagrant sur le marché du travail.
Ces chiffres témoignent d’une sous-représentation des femmes dans les emplois rémunérés, ce qui impacte directement leur indépendance financière et leur accès aux ressources économiques.
Les revenus et la propriété foncière
De plus, les femmes ont des revenus largement inférieurs à ceux des hommes et possèdent moins de biens, notamment en termes de propriété foncière. Cette disparité économique se traduit par une précarité financière accrue pour les femmes, limitant ainsi leur autonomie et leur capacité à subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille.
Ces inégalités dans la répartition des revenus et des biens matériels soulignent l’urgence de promouvoir l’égalité des chances et l’accès équitable aux ressources économiques pour les femmes au Sud-Kivu.
L’accès à la terre et au crédit
Malgré la participation élevée des femmes sur le marché du travail, leur accès à la terre et au crédit est limité, ce qui impacte leur productivité et leur capacité à développer des activités économiques durables.
Ces obstacles entravent le potentiel économique des femmes et freinent leur contribution au développement socio-économique de la région, mettant en lumière la nécessité d’éliminer les barrières qui limitent l’accès des femmes aux ressources financières et matérielles.
Initiatives de l’Association des femmes des médias pour lutter contre les violations des droits des femmes au Sud-Kivu
Formation sur la photographie en collaboration avec l’ONG Kivuvu ya Nketo
L’Association des femmes des médias met en place une formation sur la photographie en collaboration avec l’ONG Kivuvu ya Nketo du 6 au 10 mai 2024. Cette initiative vise à promouvoir et autonomiser les femmes dans le domaine de la presse en République Démocratique du Congo.
Séances de coaching et mentorat financées par le Gouvernement Belge
L’Association des femmes des médias met en place des séances de coaching et mentorat pour lutter contre les violations des droits des femmes au Sud-Kivu. Ce projet est financé par le Gouvernement Belge à travers l’organisation 11.11.11. Le Coordonnateur Régional 11.11.11, Adolphe Baduda, souligne l’importance de soutenir la participation politique des femmes.
Programme « The Sisterhood table » pour autonomiser les femmes
L’Association des femmes des médias met en place le programme « The Sisterhood table » pour lutter contre les violations des droits des femmes au Sud-Kivu. Ce programme vise à autonomiser les femmes en leur offrant des formations dans divers domaines tels que la digitalisation, le leadership, la communication, la lutte contre les violences basées sur le genre, l’environnement et l’entrepreneuriat.