Actions pour promouvoir la durabilité et la traçabilité du cacao en Côte d’Ivoire
Actions du Conseil du Café-Cacao
Le Conseil du Café-Cacao a mis en place un système national de traçabilité pour retrouver l’historique des fèves de cacao ivoiriennes.
Il a instauré un système de vente anticipée du cacao pour protéger les producteurs contre les fluctuations du marché.
Le CCC a collaboré avec le Ghana pour instaurer le Différentiel d’origine décent (DRD), une prime de $400/T sur les contrats de cacao ivoirien et ghanéens.
Actions de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire – Ghana
L’ICCIG a plaidé pour un meilleur prix au producteur et un cacao durable avec un revenu vital pour les producteurs.
Elle a élaboré la Norme ARS 1000 pour un cacao durable et traçable, en accord avec les normes environnementales et sociales.
L’ICCIG a inauguré son siège à Accra pour renforcer la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Ghana dans la promotion de la durabilité du cacao.
Impact de la fixation du prix du cacao à 1500 FCFA/kg en Côte d’Ivoire
Stabilité financière pour les producteurs
La décision de fixer le prix du cacao à 1500 FCFA/kg pour la campagne intermédiaire en Côte d’Ivoire a un impact significatif sur les producteurs locaux. En garantissant un prix plancher, cette mesure assure une stabilité financière aux producteurs, leur offrant des revenus plus prévisibles et leur permettant de mieux planifier leurs activités agricoles.
Cette stabilité financière est essentielle pour les producteurs, car elle leur permet de faire face aux fluctuations du marché mondial du cacao et de maintenir un niveau de vie décent pour eux-mêmes et leur famille. En offrant un prix garanti, le gouvernement ivoirien montre son engagement envers les acteurs de la filière cacao et contribue à améliorer leurs conditions de vie.
Encouragement de la production durable
En fixant un prix attractif pour le cacao, le gouvernement ivoirien encourage également la production durable dans le secteur. Les producteurs sont incités à investir dans des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et à maintenir la qualité de leurs cultures pour obtenir un meilleur prix pour leur cacao.
Cette incitation à la production durable est bénéfique à long terme pour les producteurs et pour l’écosystème dans lequel ils opèrent. En favorisant des pratiques agricoles durables, la fixation du prix du cacao à un niveau équitable contribue à la préservation des ressources naturelles et à la lutte contre la déforestation, des enjeux majeurs pour l’avenir de la filière cacao en Côte d’Ivoire.
Renforcement de la confiance des producteurs
La fixation du prix du cacao à 1500 FCFA/kg pour la campagne intermédiaire renforce la confiance des producteurs ivoiriens dans le gouvernement et dans la filière cacao. En garantissant un prix juste pour leur production, les producteurs se sentent valorisés et soutenus dans leur travail, ce qui peut les encourager à investir davantage dans leurs plantations et à améliorer la qualité de leur cacao.
Cette confiance accrue des producteurs peut également avoir un impact positif sur la productivité et la qualité globale du cacao ivoirien, renforçant ainsi la position du pays en tant que leader mondial dans la production de cacao de qualité.
Les mesures pour lutter contre le travail des enfants et la déforestation dans le secteur du cacao
Actions contre le travail des enfants
Le Conseil du Café-Cacao et l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire – Ghana ont mis en place une campagne de sensibilisation pour encourager les producteurs à pratiquer l’agroforesterie et à arrêter l’exploitation des forêts classées.
Une campagne de sensibilisation a été organisée pour inciter les producteurs à planter 25 à 40 arbres par hectare dans leur plantation de cacao, avec la distribution gratuite de plants d’arbres.
Des séances de sensibilisation sont organisées en collaboration avec des partenaires pour encourager les producteurs à adopter cette pratique.
Mesures contre la déforestation
En Côte d’Ivoire, une campagne de sensibilisation a été lancée pour encourager les producteurs à pratiquer l’agroforesterie et à arrêter l’exploitation des forêts classées.
Le Conseil du Café-Cacao prévoit de distribuer 450 000 plants d’arbres aux producteurs de café-cacao dans les régions du Guémon et du Cavally pour promouvoir l’agroforesterie.
Les producteurs qui ne pratiquent pas l’agroforesterie risquent de ne pas pouvoir vendre leur cacao, en raison de l’importance de la durabilité et de la traçabilité du produit.
En outre, le Conseil du Café-Cacao et l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire – Ghana ont mis en place des actions concrètes pour lutter à la fois contre le travail des enfants et la déforestation dans le secteur du cacao, en promouvant l’agroforesterie et en sensibilisant les producteurs aux enjeux de durabilité et de traçabilité.
Les perspectives d’avenir pour la filière cacao en Côte d’Ivoire
Les discussions lors de la 5e Conférence mondiale sur le cacao à Bruxelles
Lors de la 5e Conférence mondiale sur le cacao à Bruxelles, les acteurs de la filière cacao en Côte d’Ivoire ont abordé des sujets cruciaux pour l’avenir de cette industrie. Le Ministre Souleymane Diarrassouba a souligné l’importance de rémunérer équitablement les producteurs pour assurer une chaîne de valeur plus durable.
Il a mis en avant la nécessité de baser la rémunération des producteurs sur les coûts de production et les services environnementaux rendus. Cette approche vise à garantir un revenu vital aux petits exploitants agricoles, contribuant ainsi à une cacaoculture plus durable.
Les discussions ont également porté sur la transformation locale du cacao en Côte d’Ivoire. Des mesures incitatives ont été mises en place pour augmenter la capacité de broyage des fèves de cacao, avec de nouveaux projets en cours de construction.
Les implications pour l’avenir de la filière cacao en Côte d’Ivoire
Ces discussions soulignent l’engagement des acteurs de la filière cacao en Côte d’Ivoire à promouvoir une production plus durable et équitable. La rémunération équitable des producteurs, la transformation locale du cacao et les mesures pour lutter contre le travail des enfants et la déforestation sont des axes clés pour l’avenir de cette industrie.
La mise en place de normes de durabilité et de traçabilité, ainsi que l’adoption de pratiques agroforestières, sont des éléments essentiels pour assurer la pérennité de la filière cacao en Côte d’Ivoire. Ces initiatives visent à renforcer la position du pays en tant que leader mondial dans la production de cacao et à garantir des revenus décents aux producteurs.
En conclusion, les perspectives d’avenir pour la filière cacao en Côte d’Ivoire sont prometteuses, avec un engagement fort des acteurs pour une production plus durable, équitable et respectueuse de l’environnement.
